Le niveau des frais de scolarité dans nos lycées français de l’étranger est une des principales préoccupations de notre communauté expatriée. J’y suis très attentif. J’ai reçu cette semaine à l’Assemblée nationale Christian Masset, Président de la Mission laïque française (MLF), association à but non lucratif, tête d’un réseau de 108 établissements d’enseignement français à l’étranger.
Il fallait échanger face à face après les tensions au sein du réseau des dix établissements gérés par la MLF en Espagne suite aux dé-conventionnements des lycées d’Alicante et de Villanueva en 2023, puis aux fortes augmentations tarifaires annoncées début 2024 dans le réseau. À la suite de ces décisions annoncées sans concertation, j’ai été interpelé par des parents d’élèves de chacun de ces dix établissements et j’ai échangé avec leurs représentants associatifs. À Paris, j’ai relayé leurs attentes légitimes, et j’ai travaillé en France et en Espagne pour trouver les réponses et solutions qui permettent de mettre fin au désarroi que j’ai entendu partout.
Je me réjouis d’avoir pu clarifier ma démarche auprès de monsieur Masset :
Celle-ci s’inscrit dans une volonté de défendre les intérêts des parents d’élèves et de toutes les communautés éducatives concernées, en veillant à ce que les décisions futures soient fondées sur le bon sens, une gestion responsable et une communication claire, plutôt que sur des actions non concertées comme celles récemment observées. Évidemment, ma démarche ne relève en rien d’une croisade dirigée contre la MLF ni aucun de ses dirigeants.
Je me fais également l’écho des préoccupations des parents d’élèves inquiets face aux augmentations des frais de scolarité et aux mesures d’économie mises en œuvre ces derniers mois. Pour beaucoup de familles, scolariser leur enfant dans les établissements AEFE ou MLF représente un véritable sacrifice financier, un investissement sur le long terme. Il est donc essentiel de leur donner une visibilité à long terme sur la trajectoire de ces frais de scolarité.
L’audit que j’ai demandé au Quai d’Orsay et à Bercy ne consiste pas en un audit comptable de la MLF ou des établissements concernés : je réclame simplement qu’une étude indépendante soit réalisée par les ministères concernés afin d’évaluer la pérennité du modèle économique de la MLF, permettant de dresser d’une part un bilan de la situation actuelle et d’explorer d’autres part les perspectives futures, et les pistes de réforme qui pourraient renforcer la structure financière de la MLF, et sa liquidité, pour assurer sa viabilité à long terme, en particulier en cas de nouvelle crise externe.
Pour conclure, je souhaite simplement que le bon sens et l’intérêt général prévalent. Les institutions à but non lucratif doivent être soutenues et accompagnées mais aussi bénéficier d’une gouvernance rigoureuse et d’une supervision adaptée. Je continuerai à travailler dans ce sens, avec la MLF et avec les ministères et administrations concernés.
Last modified: 26 septembre 2024