Je vous avais fait part de mon intérêt pour vos avis et expériences sur Le sujet de l’employabilité et de l’entrepreneuriat. Cette thématique est centrale pour moi, tant à titre personnel du fait de mon expérience d’entrepreneur mais aussi parce que, en tant que député, je reçois vos sollicitations sur le sujet et je constate les enjeux sur le terrain. Vous avez été près de 200 à souhaiter répondre à la consultation. Je vous remercie et vous propose de découvrir les résultats du sondage qui expose des suggestions que je vais prendre en compte et que je partage déjà sur le fond.
Vous avez été, en premier, des employés à répondre à près de la moitié (47%) ; puis, pour les principaux statuts, des autonomes et des cadres. Viennent ensuite, à plus faible degré, les personnes sans emploi, puis les entrepreneurs et les détachés. Parmi vous, un tiers estime avoir rencontré des difficultés à trouver un emploi, à monter une entreprise ou à devenir autonome. Les principales raisons qui semblent se détacher sont celles du manque d’offres correspondant aux compétences et au profil de chacun, la lenteur de l’administration pour obtenir une homologation de diplôme, la barrière de la langue et pour certains, la période liée à la Covid a compromis la carrière.
Pour ce qui est de la durée de recherche d’emploi ou de clients et du montage de son entreprise, les réponses ont été positives à 42% avec un délai de moins de deux mois. Vous avez été, en revanche, un quart à répondre entre 2 et 6 mois et 21% à préciser avoir rechercher plus d’un an. Les médiums de recherche sont variés et si vous avez été, en premier lieu, près d’un tiers à n’avoir pas consulté les organismes proposés, un quart d’entre vous dit avoir utilisé les différents sites de recherche en ligne et plus d’un tiers a répondu par « autre » en indiquant majoritairement avoir effectué des démarches personnelles (bouche à oreille, envoi de mails ciblés).
Sur la question de l’intervention d’un organisme pour vous venir en aide, la réponse est nette avec 90% d’entre vous qui indiquent n’avoir bénéficié d’aide d’une autorité ou d’une association. Cette proportion se retrouve dans la question suivante avec 85% des participants disant ne pas connaître ou ne pas être membre d’association ou d’organisme liés au milieu professionnel.
Pour ce qui est des profils de chacun, la profession qui se détache est celle liée au commerce et à la vente à 14%, suivie de l’informatique et la télécommunication, de l’enseignement et du service aux entreprises à égalité. À part plus faible, suivent les métiers de l’ingénieurie, du numérique et du domaine de l’achat, logistique et transport. Dans les réponses libres qui correspondent tout de même à près de 18%, les métiers liés à la culture et au tourisme ressortent.
Pour les deux points suivants, on note une adaptation « obligatoire » lors du changement de pays de résidence ; 40% d’entre vous ont été amenés à changer de domaine d’activité et pour 67%, vous avez dû adapter vos prétentions salariales et votre projet professionnel. La raison principale évoquée dans vos réponses individuelles est celle du niveau de vie, surtout en Espagne, soit des conditions salariales moins avantageuses qu’en France alors que vous êtes nombreux à ne pas noter un coût de vie plus bas. Vous avez été par contre quasiment autant à voir des retombées positives lors de votre changement de pays de résidence qu’à ne pas en constater.
Enfin, sur toutes vos réponses libres liée à la dernière question qui vous proposaient de faire part de vos remarques et suggestions, je note que vous avez été conscients, pour beaucoup d’entre vous, de devoir choisir une qualité de vie au dépend d’un niveau de vie et que ce choix est assumé. Je note aussi une tendance à demander une meilleure visibilité des offres pour les expatriés français pour valoriser les compétences et les formations spécifiques. Les remarques portent sur une meilleure connaissance des offres, des associations, du réseau, des démarches à suivre relativement aux équivalences de diplôme ou au montage d’une entreprise avec le droit local spécifique.
Toutes vos réflexions me guident dans la compréhension des besoins des Françaises et Français de notre circonscription, et plus globalement de ceux établis à l’étranger, et me convainquent de mener à bien un projet que je suis en train de monter et qui porte sur la création d’une plateforme dédiée à l’entrepreneuriat et à l’employabilité. Je vous en avais déjà fait part lors de ma consultation sur l’homologation des diplômes. Je souhaite créer un réseau professionnel pour les Françaises et Français de notre circonscription dans le but de favoriser et mettre en relation tout type de secteurs d’activités en vous proposant les offres d’emploi existantes. Je n’oublierai pas les spécificités françaises, notamment les métiers liés aux formations professionnelles (BTS et artisanat comme pour les métiers de bouche ou l’hôtellerie) sans oublier une section dédiée à la reconnaissance des diplômes, première étape exigée dans certaines professions pour exercer dans un nouveau pays.
Détails des résultats du sondage :
Q1. Vous êtes :
Q2. Avez-vous rencontré des difficultés à trouver un emploi, à monter votre entreprise (start-up, scale up, etc.) ou à devenir autonome dans votre pays de résidence ?
Q3. Combien de temps a pris votre recherche d’emploi, de clients ou votre création d’entreprise ?
Q4. Quel médium avez-vous utilisé ou connaissez-vous pour rechercher un emploi, des clients, partenaires ou salariés dans votre pays de résidence ?
Q5. Avez-vous bénéficié de l’aide d’une autorité, d’une association ou d’un organisme local ou en France pour trouver un emploi ou bien pour trouver des employés ou des clients ?
Q6. Connaissez-vous ou êtes-vous membres d’une association ou d’un organisme lié au milieu professionnel ?
Q7. Dans quel secteur exercez-vous ou avez-vous exercé ?
Q8. Avez-vous changé de domaine d’activité en changeant de pays de résidence ?
Q9. Diriez-vous que vous avez dû adapter vos prétentions salariales, votre projet de vie et professionnel en vous installant à l’étranger ?
Q10. Votre carrière a-t-elle connu un nouvel élan ou des retombées positives en changeant de pays de résidence ?